[En ligne] Modernes et contemporaines : les cabinets des estampes

Un laboratoire pour l’histoire de l’art: la Bibliothèque d’art et d’archéologie de Jacques Doucet

Confiés l’un aux soins de François Hérold et d’Albert Vuaflart, l’autre à ceux de Noël Clément-Janin, le cabinet des estampes modernes et le cabinet des estampes contemporaines de la Bibliothèque d’art et d’archéologie furent composés de façon à constituer des outils documentaires sur les techniques et les processus créatifs. Riches en dessins préparatoires et épreuves retouchées, ils s’avèrent particulièrement propices à l’étude de séries génétiques et à celle d’artistes étrangers peu représentés dans les collections françaises. Cette séance permettra d’interroger leurs contours et leur originalité face aux autres cabinets parisiens, en particulier aux collections de la Bibliothèque nationale dont les conservateurs entretenaient de nombreux liens avec le personnel engagé par Doucet. Il s’agira également de questionner les conceptions contemporaines de l’estampe et sa place dans la recherche des historiens de l’art.

Intervenantes

Céline Chicha-Castex (BnF)
Pascale Cugy (INHA)
Nathalie Müller (INHA)
Valérie Sueur-Hermel (BnF)

À propos du séminaire

À l’origine de l’actuelle bibliothèque de l’INHA, la première bibliothèque créée par le couturier-mécène Jacques Doucet est paradoxalement peu connue. Ouverte au public à partir de 1910 au moins sous le nom de Bibliothèque d’art et d’archéologie, cette institution aux ambitions universelles fut créée en moins d’une dizaine d’années grâce à des moyens financiers conséquents ; son fondateur s’appuya sur les conseils et bibliographies de nombreux historiens de l’art ainsi que sur des équipes où des professionnels côtoyaient amateurs, littérateurs et érudits.

L’étude de la création et du fonctionnement de cette institution offre un tableau particulièrement intéressant de l’histoire de l’art telle qu’elle pouvait se pratiquer à Paris au début du XXe siècle ; elle permet de percevoir les réseaux, ambitions et méthodes qui alimentèrent tour à tour les réflexions de Doucet et firent de sa bibliothèque une entreprise novatrice dont la dynamique fut profondément affectée par la Première Guerre mondiale.

Pour sa première année, le séminaire souhaite restituer les dernières recherches menées sur cette bibliothèque exceptionnelle en les remettant en contexte. Les quatre séances permettront ainsi d’explorer les collections réunies par Doucet, les moyens de leur constitution et leurs spécificités, en les confrontant à celles d’autres grandes institutions contemporaines.

Un laboratoire pour l’histoire de l’art: la Bibliothèque d’art et d’archéologie de Jacques Doucet
Pierre Gatier, La Robe jaune, eau-forte et aquatinte en couleur sur papier vélin, 34,4 x 34,6 cm, 1912. Paris, Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, EM GATIER 59 d
  • Janvier 2021

    • Mercredi 27

      17:30 - 19:30

Adresse

Institut national d'histoire de l'art (INHA)

2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs - 75002 Paris

Conditions