ANNULÉ - L’“Afrique secrète” dans les archives de la monarchie espagnole aux XVIe et XVIIe siècles

Penser une histoire des arts d’Afrique

Suite aux dispositions prises par l'INHA dans le contexte du COVID-19, la conférence « L’“Afrique secrète” dans les archives de la monarchie espagnole aux XVIe et XVIIe siècles » est annulée.

En collaboration avec la chaire d’ « Histoire culturelle des techniques du Moyen Âge à nos jours » de l’EPHE, le cycle de conférences « Penser une histoire des arts d’Afrique, XIV -XIXe siècle » fait ici un pas de côté pour découvrir un corpus d’images qui montre comment s’est construit une image du territoire nord-africain dans le cadre de la politique impérialiste de la monarchie espagnole aux XVIe et XVIIe siècles.

Les dessins d’ingénieurs des continents américain, africain ou asiatique parlent de

la première grande mondialisation de l’Europe. Ils enrichissent le champ des études visuelles tant par la fusion de l’art et de la science que par leur apport comme document historique. La nécessité pour la monarchie espagnole de connaître et de contrôler les frontières de tous ses royaumes a généré une très vaste documentation, rarement rendue publique, qui illustre un art du renseignement, la “science secrète”, et dont les traces sont aujourd’hui dispersées dans les fonds d’archives européens.

En se fondant sur l’étude de quelques séries issues de l’exceptionnel fonds d’archives de Simancas à Valladolid, cette conférence réexaminera la perception qu’avaient les ingénieurs des infidèles et des ennemis du royaume dans l’espace méditerranéen

de Philippe II qui, s’il fut magistralement étudié par Fernand Braudel, a fait depuis l’objet de nouvelles recherches. L’exemple des cartes et plans de la frontière nord-africaine, théâtre de la guerre contre l’Empire Ottoman en Méditerranée, illustre ainsi la construction visuelle et intellectuelle d’un territoire qui se conforme progressivement aux intérêts de l’empire espagnol. L’étude de l’atlas d’Oran et de Mazalquivir [Mers-el-Kébir] réalisé par l’ingénieur Leonardo Turriano (1560-1628) ainsi que les plans et vues d’Algérie de Pietro Paolo Floriani (1585-1638) serviront ici de fil directeur pour analyser la mise en place d’une image de l’Afrique du Nord à la période moderne.

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Responsables scientifiques

Claire Bosc-Tiessé (INHA), Émilie d’Orgeix (EPHE)

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Intervenante

Alicia Cámara (EPHE)

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Programme de recherche

« Vestiges, indices, paradigmes : lieux et temps des objets d’Afrique, XIVe-XIXe siècles », sous la direction de Claire Bosc-Tiessé (domaine Histoire de l’art du XIVe au XIXe siècle)

Penser une histoire des arts d’Afrique
Plan en perspective de la ville d’Argel (dessin réalisé par des captifs ?), env. 1563, Ministère de la Cuture et des Sports, Archives générales de Simancas, n° inv. MPD, 07, 131.
  • Mai 2020

    • Mercredi 6

      18:00 - 19:30

Adresse

Institut national d'histoire de l'art - Galerie Colbert, Salle Giorgio Vasari

2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs - 75002 Paris

Conditions

  • Entrée libre